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06 Feb

Briefings de Bruxelles sur le développement : Les défis agricoles en Afrique

Publié par eco-conception-packaging  - Catégories :  #Afrique, #Développement, #Agriculture, #Souveraineté alimentaire

Le développement rural au service d'un monde meilleur. ACP

Le développement rural au service d'un monde meilleur. ACP

Le Briefing de Bruxelles sur le Développement sur le thème « Commerce régional en Afrique : moteurs de développement, tendances et opportunités » s’est tenu ce vendredi 3 février 2017 au sein du Secrétariat ACP. Organisé par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) en collaboration avec la DG Développement et Coopération de la Commission européenne (CE/DG DEVCO), le secrétariat ACP, la Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement (Concord) et l'IFPRI ce Briefing était un réel moment d’écoute et d’échanges entre orateurs de qualité et participants intéressés.

Mes lecteurs seront probablement surpris de lire un tel article, mais en réfléchissant un rien, il est logique de trouver une correspondance entre le développement de petits producteurs agroalimentaires ruraux et mes implications en tant qu’enseignant dans une Haute Ecole en agronomie, et toutes mes spécialisations en techniques de conditionnement et packaging.

Comment résumer en quelques lignes les 8 interventions d’observateurs, largement impliqués sur le terrain et en réelle compréhension des réalités, donc difficultés africaines ?

Je me contenterai de citer certains intervenants en vous conseillant d’aller « cliquer » sur tous les liens repris en bas de l’article afin d’en savoir plus sur leurs qualités, fonctions et légitimités !

Ousmane Badiane (IFPRI) résume sur base de tableaux et statistiques bien documentés, les principaux produits importés et exportés (riz, blé, maïs, niébé, soja, manioc, sorgho, millet, cacao, café, noix de cajou, huile de palme, lait, bétail volaille, pisciculture, horticulture, etc.) mais souligne que les importations d’Asie ne cessent d’augmenter à l’inverse des européennes. Ces importations répondent à l’augmentation des besoins, à une croissance interne insuffisante et à une productivité trop faible, sans véritable constat d’amélioration de la situation.

Joséphine Mwangi (BAD) présente efficacement les obstacles et les impératifs du secteur agricole. En fait, toutes les parties des chaînes de valeur doivent être revues et corrigées. Ne citons que les infrastructures insuffisantes, l’accès limité au financement, le manque de formation, les difficultés de transport et de transfert, surtout liés aux nombreux problèmes douaniers, l’accès au marché… Cela dans un contexte où la population africaine va doubler, vivant dans une pauvreté extrême (420 millions d’Africains vivent avec 1 €/jour et 33% des enfants vivent en état de faim chronique).

 

 

Les facteurs favorables à implémenter pour nourrir l’Afrique et guider l’approche sont cités en vrac, car ils sont les éléments majeurs de réflexion. Par quoi commencer ? Il faut accroître la productivité (Investissements infrastrucutures, mécanisation, distribution…), augmenter la production (diminution des pertes après récoltes, stockages, conditionnement…), réformer les modalités commerciales (bourse de produits, centres commerciaux, e-enregistrement des agriculteurs, étendre les mécanismes financiers (e-commerce, e-banking, micro-crédits, assurances…), améliorer l’environnement (politique africaine commune, chambres de commerce, associations…) et enfin renforcer l’implication et la valorisation du travail des femmes, de l’emploi des jeunes et encourager la formation.

Sandra Gallina (UE) confirme les multiples défis et conscientise le public aux avantages de partenariats. Le partenariat qui doit s’envisager sous de multiples formes et qui permettra de relier tous les acteurs. Qu’il soit régional ou transfrontalier, public et privé, soutenu par les banques ou diverses coopératives, multisectoriel ou spécialisé…

Sandra Gallina insiste pour qu’un cadre juridique cohérent se mette en place au plus vite avec un engagement politique concret et fort !

Les orateurs suivants confirment, détails à l’appui les idées principales formulées en insistant sur les grands défis, comme le besoin en infrastructures, l’importance du commerce de proximité, l’élimination des barrières douanières, l’optimisation de système de paiement sécurisé de manière à ce que l’argent arrive bien dans les mains des producteurs (trices…) et plus dans celles des intermédiaires !

Encore plus concret, Argent Chuula (ACTESA) énumère une liste d’opportunités face aux défis. Encore trop de problèmes liés au sols, à l’accès aux semences, aux engrais et produits phytos, aux capacités pratiques et technologiques, à une gestion efficace du transport. Il insiste sur les infrastructures défaillantes (logistiques, opérationnels, industrialisation, communications…). Et cible le secteur public qui doit investir dans les moyens de communication (rail, route, aéroport, port…), la recherche et le développement, la sécurité et la législation.

Je termine ici cet article en vous renvoyant vers les nombreux sites qui proposent une documentation complète.

Quant à moi, j’espère sensibiliser et convaincre mes étudiants et les lecteurs à une implication dans des projets en faveur de la souveraineté alimentaire, en Afrique bien sûr, mais aussi en favorisant les producteurs locaux et les circuits-courts chez nous…

 

Pascal Léonard, Ing Conseil & Emballagiste

Les références et hyperliens :

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